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Brésil : soutien du syndicalisme international à Lula

Publié le 23/04/2018

Le mouvement syndical international a fait de ce 23 avril une journée internationale de soutien à l’ancien président du Brésil, Luiz Inacio Lula Da Silva. Il demande sa libération jusqu’à épuisement des recours auxquels il a droit. Yvan Ricordeau, secrétaire national en charge des questions internatonales, a adressé une lettre dans ce sens à l'ambassadeur du Brésil en France. 

Avec la Confédération syndicale internationale (CSI), la Confédération européenne des syndicats (CES) et de très nombreuses confédérations nationales, la CFDT demande la libération de Lula tant que toutes les procédures de recours n’auront pas été épuisées. Pour la CFDT, l’ancien président du Brésil, Luiz Inacio Lula Da Silva « a été incarcéré début avril à la suite d’un procès entaché d’irrégularités et en l’absence de preuves concrètes de sa culpabilité, et sans que les voies de recours en soient épuisés. »

L’ancien syndicaliste, fondateur de la CUT du Brésil, première organisation syndicale d’Amérique du Sud qui revendique plus de 22 millions d’adhérents, également fondateur du Parti des travailleurs, est toujours extrêmement populaire dans son pays. Il était jusque-là crédité de 35 % d’intentions de vote, ce qui le plaçait largement en tête des candidats aux élections présidentielles qui se dérouleront en octobre et novembre prochain. L’objectif de ses adversaires semble de l’empêcher de se présenter à ces élections qu’il pourrait emporter.

Lula a présidé aux destinées de son pays de 2002 à 2010, il a été élu puis réélu confortablement pour un deuxième mandat. Sous sa présidence, le pays a connu un essor économique et social sans précédent. Les politiques sociales qu’il a mises en place avec ses gouvernements successifs ont permis à 40 millions de Brésiliens (sur une population 207 millions) de sortir de la pauvreté. Ces efforts ont été poursuivis par Dilma Roussef qui a été destituée au profit de Michel Temer, l’actuel Président. Ce dernier a mis fin à ces politiques. Le pays est en récession et connait une grave crise politique avec recrudescence d’actes violents. L’emprisonnement de Lula « approfondit la division que connait le pays », affirme la CFDT qui demande que « les prochaines élections présidentielles du mois d'octobre permettent un débat responsable sur l'avenir du pays avec la présence des candidatures les plus représentatives des courants d'opinion au Brésil dont y compris celle de Luiz Inacio Lula Da Silva. »

dblain@cfdt.fr

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