TOUTES ET TOUS MOBILISÉS LE 8 MARS
La CFDT appelle à une journée à la grève et à la manifestation le 8 Mars prochain. L'URI présente 5 portraits de militantes des 5 départements Normands. À l’image de milliers de militantes Cédétistes, ces femmes militent quotidiennement pour améliorer les conditions de travail de leurs collègues. À la CFDT, elles représentent 50,9% des adhérents et sur la Normandie 49,66%. Elles sont donc aussi nombreuses que les adhérents masculins. D’ailleurs en Normandie comme nationalement, 2 femmes occupent les postes de secrétaires générales et portent la parole des adhérents de la 1èreorganisation syndicale. Depuis de nombreuses années, la CFDT a fait de l’égalité femmes hommes une priorité de son combat social. Lumière sur 5 militantes Normandes, d’âges et d’horizons si différents.
STÉPHANIE 48 ANS, MILITANTE DE LA MANCHE CHEZ LES CHEMINOTS &
À L’UNION INTERPROFESSIONNELLE DE PROXIMITÉ DU GRAND COTENTIN
MÈRE ET MILITANTE ENGAGEE
Militante de la CFDT, Stéphanie est cheffe de bord dans les trains. Cette franc-comtoise d’origine est arrivée en Normandie en 2013. Embauchée au sein de l’entreprise historique en 2014, elle a adhéré à la CFDT en 2015. « J’ai en charge les sujets liés à la mixité et les dossiers des contractuels salariés hors statuts cheminots pour la CFDT Cheminots de Normandie. Je participe aux travaux des deux pôles techniques nationaux de notre union fédérale des cheminots sur ces deux thèmes. Je siège depuis 2016 pour notre organisation dans la commission égalité professionnelle du CSE TER Normandie et depuis 2023 j’ai succédé à Jonathan JARRIGE (Secrétaire Général Adjoint de l’URI Normandie) en tant que Présidente. Depuis juin 2023, je suis également élue à la commission exécutive de l’UIP Grand Cotentin où je suis correspondante développement. Depuis mars 2023, je suis pour notre organisation RPX représentante de proximité a au sein de mon établissement ». Mère de famille d’une adolescente de 13 ans, Stéphanie communique énormément sur l’égalité avec sa fille et avoue être horrifiée parfois quand celle-ci lui rapporte des propos entendus dans son quotidien.
L’EXERCICE D’UN MÉTIER PARFOIS COMPLIQUÉ
Il arrive encore parfois que certains contrevenants refusent de se faire verbaliser par des femmes. D’ailleurs, lors d’un fait sureté́, l’agresseur a avoué́ s’en prendre à moi parce que j’étais une femme. Ensuite, ce jour-là̀ à Paris St Lazare, il refusait de se faire menotter par une policière... Heureusement, notre entreprise ne banalise pas ces problèmes. Les horaires décalés et autres découchés représentent aussi parfois des contraintes. Pour autant, le métier s’est nettement féminisé depuis plusieurs années et la CFDT veille quotidiennement aux conditions de travail.
UNE JOURNEE PARTICULIERE
Le 8 Mars est la journée internationale du droit des femmes. « C’est effectivement une journée importante pour moi comme pour notre organisation. Quotidiennement, la CFDT œuvre pour l’égalité́ des sexes et cette journée permet de sensibiliser le public. Je suis très fière de militer dans une organisation qui compte autant de femmes que d’hommes. Même si les mentalités ont évolué́, la poussée des extrêmes et les tensions géopolitiques actuelles remettent en causes nos liberté́, nos acquis et nos démocraties ». Depuis de nombreuses années Stéphanie participe à des journées organisées par l’entreprise qui visent à présenter aux femmes des métiers dits techniques et à féminiser certaines filières. Sur certains métiers (conduite – maintenance – entretien des infrastructures …), les femmes sont en large minorité parfois moins de 2%. « Depuis 2023, je suis ambassadrice mixité sur le périmètre de mon établissement. Nous sommes un relais entre les salariés et la direction. Les agents victimes de discrimination (orientation sexuelle, ethnique, croyance religieuse, handicap, sexe…) peuvent s’adresser à nous afin d’être écoutés, conseillés, orientés. Nous œuvrons aussi pour améliorer le quotidien des femmes au sein de l’entreprise (mise en place de salle d’allaitement, mise à disposition de protections hygiéniques…) ».
SABRINA 42 ANS, MILITANTE DE LA SEINE-MARITIME CHEZ S3C &
AU SEIN DE L’UNION INTERPRO. DE PROXIMITÉ DE ROUEN-ELBEUF
Sabrina est conseillère clientèle dans une grande entreprise. Originaire de Sotteville-lès-Rouen, elle réside toujours dans sa commune. « J’ai le sens de la famille et j’aime partager des moments avec eux, ainsi qu’avec mes amies. J’aime aider les autres et créer des liens autour de moi. Ma philosophie c’est vivre l’instant présent. J’ai rejoint la CFDT en 2012, d’abord en tant qu’adhérente et je suis devenue militante à temps plein. En intégrant le monde du travail, j’ai compris très vite que les salariés ont des devoirs envers leurs employeurs mais ils ont aussi des droits ! La place des organisations syndicales dans le milieu du travail est essentielle. J’ai choisi d’intégrer la CFDT pour ses valeurs et la proximité. J’exerce différents mandats au sein de mon entreprise en tant que représentante du personnel. Je suis également conseillère prudhommale et membre de la commission juridique de l’URI Normandie. Je siège également à la commission d’Action Sanitaire et Sociale de la CARSAT Normandie. » Sabrina est aussi responsable juridique dans son syndicat : « Récemment, J’ai été élue secrétaire générale adjointe du syndicat Communication Conseil Culture de Haute Normandie. Au sein de notre instance politique, le bureau syndical représente la parité parfaite, sur 16 membres nous avons 8 hommes et 8 femmes. Le syndicat s’engage à garantir une représentation équitable et c’est très important pour moi. ».
UN MÉTIER DE CONSEILS
Ce métier de conseillère clientèle consiste à apporter des conseils personnalisés en matière de gestion financière à des particuliers. « J’élaborais des plans de financement et proposait des solutions adaptées afin de planifier de manière efficace et sécurisée l’avenir financier de mes clients, ce qui me tenait à cœur. Mon entreprise est engagée dans la lutte contre toutes formes de discrimination. Les femmes représentent la moitié des effectifs mais pas sur tous les niveaux. Sur les postes de cadre dirigeant, les femmes restent encore beaucoup moins présentes que les hommes, il y’a encore à faire ! ».
LA JOURNÉE, UN QUOTIDIEN
Pour Sabrina, la journée pour le droit des femmes est l’occasion de mettre en lumière les inégalités encore bien trop présentes dans notre pays, elle permet de sensibiliser aux problèmes auxquelles les femmes sont confrontées. L’association à la journée internationale est primordiale car elle inspire des actions et des initiatives visant à promouvoir l’égalité des sexes sur le lieu de travail et dans la société en général. Historiquement, Les femmes ont souvent été marginalisées, reléguées à des rôles traditionnellement domestique et subalterne, mais au fil du temps les mouvements féministes ont émergé pour revendiquer l’égalité des droits entre les sexes. Ces mouvements ont pris place à différentes époques et dans différentes cultures, mais ils ont connu une montée en visibilité et en influence importante au cours des dernières décennies. Pour ma part je pense qu’il est encore dur d’être une femme et je vise à vivre dans un monde où les femmes et les hommes sont traités de manières égales, où les opportunités et les droits ne sont pas déterminés par le genre, et où chacun peut réaliser son plein potentiel, indépendamment de son identité. « Je pense qu’il existe différents moyens pour agir au quotidien par l’éducation et la sensibilisation. En encourageant la mise en place de politiques et pratiques qui favorisent l’égalité des chances pour les femmes telles que l’élimination des écarts salariaux, la promotion de diversité dans le recrutement. Briser le plafond de verre ! En organisant des sessions de formation pour sensibiliser les employeurs et les responsabiliser à agir contre les discriminations et stéréotypes de genre en milieu professionnel. En créant un environnement inclusif où toutes les voix sont entendues et respectées. En promouvant le leadership féminin en mettant en avant les réalisations des femmes et en favorisant leur progression vers des postes de haute fonction. En s’assurant que les objectifs en matière d’égalité des sexes sont intégrés dans la stratégie globale de l’entreprise. Et enfin, En agissant de manière proactive, nous contribuerons à créer un environnement de travail équitable, inclusif et respectueux des droits des femmes. Le féminisme n’est pas un concept de haine envers les hommes. C’est une lutte pour l’égalité ! ».
CHRISTIANE 79 ANS, RETRAITÉE MILITANTE DANS L’ORNE
& AU SEIN DE L’UNION INTERPROFESSIONNELLE DE PROXIMITÉ ORNE-EST
Christiane a 79 ans et était salariée chez Faurecia dans l’Orne. Militante cédétiste, elle partage aussi un intérêt pour le monde associatif comme son action aux restos du cœur mais aussi dans la vie communale à la municipalité de Flers. « J'ai commencé mon activité salariée en 1978 puis j’ai rejoint la CFDT en 1979 ou il y avait une bonne équipe syndicale dans mon entreprise. La raison de mon adhésion était due à un chef d'atelier qui n'avait pas de respect pour les salariés. J’ai eu plusieurs mandats dans mon entreprise DP / CE / DS puis j’ai été élue Secrétaire Générale du syndicat Métaux-Flers-Condés-Vire. Je siégeais également au bureau fédéral de la Fédération Métallurgie. Actuellement, je suis Secrétaire Générale de l’UTR61 Union territoriale des retraités. ».
LE MÉTIER DE 1978 À NOS JOURS
Quand Christiane a démarré son activité professionnelle, il n'y avait que très peu de femmes. À l’époque, la direction comme de nombreuses autres entreprises ne souhaitait pas embaucher de personnels féminins. Les vacances scolaires étaient un frein important car elles provoquaient dans les yeux du patronat de l'absentéisme. Aujourd’hui la place de la femme dans l’entreprise n’est plus la même mais certains secteurs peinent à féminiser les métiers.
Pour Christiane le droit des femmes est un vrai sujet de société. Il existe des associations pour essayer de protéger les femmes évidemment elles ont souvent du mal à franchir la porte ! « La journée pour le droit des femmes du 8 mars est très positive, il faut en parler, Cela permet de mettre en valeur la place des femmes dans la CFDT toute l’année mais aussi dans toute la société entière. Nous avons une place importante et revendiquons légitimement l’égalité homme/femmes avec les mêmes salaires, retraites etc… Concernant le féminisme d’aujourd’hui Il est très médiatisé mais cela a déjà existé par le passé. Cependant on n'en parlait moins, les femmes. ».
MANON 29ANS, MILITANTE DU CALVADOS CHEZ S3C &
DU GROUPE JEUNES DE L’URI NORMANDIE
JEUNESSE ET ENGAGEMENT SONT TRÈS COMPTIBLES
Manon a 29ans et est conseillère dans un centre d'appel. Elle habite l’agglomération Caennaise et aime avoir une vie sociale active (amis, famille) mais aussi faire la fête, les animaux ou encore cuisiner. « J'ai rejoint la CFDT en 2021 car j'avais envie de faire partie d'une organisation syndicale au sein de mon entreprise, j'avais envie de m'investir pour améliorer les conditions de travail de mes collègues. J'ai aussi rejoint la CFDT car je me suis reconnue dans les valeurs qu'elle représente. Je me suis toujours sentie à ma place au sein de l'organisation. Je me suis toujours sentie écoutée et respectée en tant que jeune et femme. J'ai le sentiment de pouvoir m'exprimer librement sans qu'on ne remette ma parole en doute pour de mauvaises raisons. ». Manon est également élue au CSE de son entreprise.
UN MÉTIER, UNE ENTREPRISE FEMINISÉS
Dans son métier, Manon ne ressent pas spécialement de différence entre les hommes et les femmes. Dans son entreprise, les effectifs sont majoritairement féminins, il y a beaucoup de femme qui occupent des postes à responsabilités. « Il n'y a pas de différence au niveau des salaires pour des postes similaires et pas de différence de traitement au niveau comportemental. Je ne ressens pas de sexisme dans cette activité. A mes yeux, le meilleur moyen d'agir au quotidien sur ces sujets c'est surtout de sensibiliser et un maximum de personnes pour que chacun comprenne et pour que chaque être humain hommes et femmes puissent avancés égaux et unis. Beaucoup d'hommes n'ont pas forcément connaissance ou ne réalisent pas spécialement ce qu'une femme peut vivre au quotidien face à certaines situations. Je pense qu'il est important de sensibiliser, écouter, accompagner la parole des femmes. ».
LE DROIT DES FEMMES EST PORTÉ PAR LA CFDT
Manon est aussi féministe et rappelle que dans certaines situations, une femme devra faire deux fois plus d'effort ou être deux fois plus vigilante qu'un homme. « Je trouve très bien le fait que la mobilisation et l'intérêt pour le droit de la femme ne s'arrête pas à une journée. Je suis très fière de faire partie d'une organisation qui se mobilise pour ce sujet à longueur d'année. J'apprécie le fait que tous les membres de cette organisation, homme ou femme, plus ou moins âgés, soit investis et préoccupés par ce sujet. Je suis très fière et heureuse d'être une femme. Le féminisme est quelque chose qui me tient énormément à cœur. J'aimerais que chaque être humain est la même importance, quel que soit son sexe, sa couleur, son poste ... Je trouve qu'à notre époque, il existe encore beaucoup trop de différence entre les hommes et les femmes. Je suis très heureuse d'être une femme même si ce n'est pas simple tous les jours. » Elle estime aussi que parfois les femmes peuvent se poser des questions qu'un homme n'a même pas envisagées : « Il y a des situations où une femme devra réfléchir à deux fois avant de réaliser une action qu'un homme n'aura même pas eu besoin de se poser la question. Il existe encore à l'heure actuelle une pression sociale énorme sur les femmes, que ce soit son rôle dans son couple, son comportement en entreprise, sur son corps, sur son âge, sur ses idéologies, ses passions, ses occupations etc.. Quelque soit la décision d'une femme sur un sujet, il y aura toujours quelqu'un qui aura quelque chose à en redire, j'ai très souvent vécu ou assisté à ça, et cela était toujours dirigé vers les femme. Pour finir je trouve qu'en général, les femmes sont très fortes, elles ont une force de caractère incroyable, beaucoup ont vécus énormément d'épreuves au cours de leurs vies et pourtant, elles se relèvent encore et encore pour certaines. ».
LAURE 47ANS, MILITANTE DE L’EURE AU SYNDICAT EMPLOI GRAND-OUEST
SYNDICALISTE & BÉNÉVOLE
Laure (à droite sur la photo) a 47 ans, est conseillère à l'emploi. Elle réside à Évreux et est également bénévole au sein d'une association sportive dans le rugby La famille est importante pour Laure. Elle a rejoint la CFDT en 2011 afin d'être informée et protégée par rapport à son encadrement de l’époque. « Aujourd'hui j'ai un mandat de représentante de proximité de l'Eure et je fais partie de notre groupe communication. En tant que conseillère à l'emploi j'accompagne les demandeurs d'emploi dans leurs démarches et plus particulièrement les travailleurs handicapés. ». Le métier de conseiller est plutôt un métier où les femmes sont majoritaires, dans l'encadrement nous retrouvons plus une mixité d’après Laure.
LA PLACE DE LA FEMME DANS LES VALEURS DE LA CFDT
Laure souligne que la CFDT a des valeurs qui nous permettent de ne pas s'interroger sur la place de la femme : « un sentiment d'équité. Nous avons une mixité dans l'organisation ce qui est très bien. La femme aujourd'hui jongle avec un métier à part entière et sa famille et se doit d'être au top partout où du moins essayer. Certains jours sont des combats d'organisation. Nous avons la chance dans notre travail d'avoir la notion de vie professionnelle et personnelle qui est prise en compte.
RAPPROCHEZ-VOUS DE VOS UIP POUR CONNATRE LES LIEUX DES RASSEMBLEMENTS NORMANDS
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4p URI Droits des femmes
